Le niksen : l’art assumé de ne rien faire

Pour le niksen il faut profiter du moment présent

Le niksen prône le « comment ne rien faire et l’assumer ». Tel est le programme que vous propose cette nouvelle tendance, venue des Pays-Bas, pour nous permettre de lâcher prise. Cet art de vivre tout en détente nous apprend à profiter de l’oisiveté, sans culpabiliser. Mais qu’est-ce que le niksen exactement ? Et comment le mettre en pratique ? Décryptage de cette nouvelle mode.

Savoir profiter de l'oisiveté sans culpabiliser
Photo de Artem Beliaikin

La tendance du bien-être

Les Pays-Bas ont déjà tout compris concernant l’écologie et le bien-être des habitants. C’est pour cela qu’un travailleur sur deux est passé à temps partiel dans son emploi. Cela leur permet de privilégier la vie familiale ainsi que des activités culturelles ou sportives. Cela n’a absolument pas perturbé leur économie, puisque le pays est toujours un des plus prospères d’Europe. Pour continuer dans cette optique, une nouvelle tendance à vue le jour : le niksen !

Quelle est cette nouvelle invention me direz-vous ? En néerlandais, « niks » veut dire « rien ». Partant de ce constat, le niksen est donc « l’art de ne rien faire ». Trop facile ! Et pourtant, pas autant qu’on pourrait le penser. Car dans notre société hyper connectée, hyper sollicitée, hyper active, s’accorder un peu de temps pour soi peut vite devenir un vrai challenge. En constante quête de rendement, on cherche en permanence à rentabiliser notre temps : dans le travail, à la maison, pour nos sorties, même dans le visionnage d’une série. On a juste oublié de prendre le temps justement. Le temps de vivre et d’apprécier les choses.

Le niksen : l’oisiveté décomplexée

Et si on profitait du temps quelques minutes, sans se sentir coupable ? C’est cela que prône le niksen. Apprendre à se séparer de son téléphone, poser son livre, éteindre la télé et… ne rien faire ! Simplement regarder par la fenêtre, observer les gens marcher, voir les vagues s’échouer sur le sable ou bien vérifier que les nuages avancent bien aussi lentement qu’il y paraît. Sans réfléchir, ni rien penser, seulement respirer et profiter. Voilà ce vers quoi le niksen veut faire tendre.

Cette nouvelle attitude nordique revendique donc le « slow life ». Et ce n’est pas vraiment la seule dans son genre. Cela rappelle aussi :

·       le Danemark et son hygge, soit : l’art du cocooning, en mettant en place chez soi une atmosphère rassurante et chaleureuse ;

·       la Suède avec le lagom, soit : l’art du « ni trop peu, ni pas assez », qui incite les gens à adopter un mode de vie équilibré, modéré dans la consommation.

La réflexion est de reprendre le contrôle de son temps, en sachant prendre soin de soi, tout en évoluant dans un milieu que l’on a rendu plus saint. Des choix de vie pour améliorer la quête perpétuelle qui consiste à diminuer la pression et le stress. Mais dans notre monde actuel, cela semble juste utopique.

Le niksen pour reprendre le contrôle de son temps
Photo de Sid Leigh

L’art de ne rien faire : les 3 commandements bons pour la santé

Toutes ces tendances, venues du nord du continent, ont bien compris que pour vivre mieux, il faut se préserver et s’accorder du temps pour soi. Voici donc les nouveaux commandements à mettre en place rapidement :

1.     Détendu tu seras !

Les factures ? Les réunions ? Le dernier rapport à rendre ? On met tout ça de côté, on déstresse, on respire et on ne fait… rien.

2.     Tes pensées aller tu laisseras !

Il faut laisser ses idées divaguer. Il n’est pas question de méditer ou de philosopher sur le sens de la vie, seulement laisser libre cours à ses pensées, sans réfléchir.

3.     Aucun but tu ne t’imposeras !

La définition même du niksen repose sur le fait de la non-productivité. Ne vous imposez rien « d’utile », ne pensez pas en termes d’objectif.

Le niksen a des bienfaits démontrés : s’accorder des pauses permet d’améliorer la productivité une fois revenue à l’action à accomplir, tout en amplifiant le bien-être personnel. Cet art aurait aussi une répercussion sur la santé. Eve Ekman, chercheuse à l’université de Berkeley, a été questionnée par le Times à la suite de ses recherches contre le stress. La chercheuse revendique que les « pauses détentes » diminuent l’anxiété, freinent le processus de vieillissement et fortifient même le corps contre les microbes.

Le niksen vous apprend l’art de ne rien faire, de chiller, de glander, du farniente. Quel que soit le terme que vous lui accordiez, il s’agit de ne pas culpabiliser du moment d’oisiveté que vous vous accordez. Il est bénéfique pour votre bien-être, physique et mental. Donc, la prochaine fois que vous croiserez un banc dans un parc, ou simplement en marchant au milieu d’une foule, arrêtez tout : profitez de ce que vous voyez sans culpabiliser, en assumant juste de ne rien faire. Votre corps vous le rendra au centuple.

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