Les doutes en question

Je doute, tu doutes, elle ou il doute. Nous hésitons toutes et tous, et ceci, de manière récurrente. Que nous envisagions l’avenir, une envie de plaire à une personne, une capacité d’apprentissage ou encore une envie d’évolution, nous commençons à douter. Dans les coulisses de notre cerveau, les craintes et doutes entrent en scène en nous faisant leurs improvisations habituelles sur nos incapacités. Et s’il y a bien une chose où nous n’avons pas de doute, c’est sur leurs présences dans nos vies. Pourquoi doutons-nous aussi souvent ? Accompagnez-moi dans ces coulisses pour y découvrir ces petites bestioles

Chat qui doute

Le doute, la drôle de bestiole

Nous voilà donc dans ces coulisses, dans la zone où les pensées naissent. Puis tiens, en voilà justement une qui surgit. C’est une pensée sur l’avenir. À peine émise, que voilà cette petite bestiole qui débarque. Elle peut porter plusieurs noms différents, mais on va appeler celle-ci “appréhension“. Alors, d’où sort donc “appréhension“ ?

Elle arrive tout droit du subconscient. De cet endroit où toutes nos expériences passées ont été enregistrées, toutes, sans exceptions.

Dès qu’une nouvelle pensée arrive, notre subconscient se fait un devoir de nous trouver une expérience similaire. Donc, si vous pensez « avenir », le subconscient va fouiller dans vos antécédents un résultat qui fait écho. La réponse servie est celle qui va s’associer à l’épreuve la plus marquante. Pourquoi ? C’est la grande question ! Mais la réponse est assez simple.

Le doute, sans aucun doute

Admettons que vous ayez eu envie, un jour, de peindre un tableau. Une fois achevé, vous avez jugé votre travail médiocre ou celui-ci a été jugé comme tel par d’autres personnes. Cette conclusion a été enregistrée. Quelque temps plus tard, vous envisagez de refaire quelque chose qui se rapproche plus ou moins des tableaux, ou du bricolage maison.

Automatiquement, le doute va s’installer. Pourquoi ? Non pas parce que vous n’avez pas les compétences, mais bien parce que le subconscient va faire remonter la conclusion du tableau raté par analogie. Pourquoi en est-il ainsi ?

Simplement parce que ce système nous aide ainsi à éviter de répéter certaines erreurs !

Si vous foncez dans un mur en espérant le traverser, vous allez certainement vous faire mal au nez ! Mais si vous voulez recommencer, ce mécanisme sera là pour vous mettre en garde d’une conclusion inévitable : vous allez vous refaire mal au nez, voire le casser.

Donc, si nous manquons souvent d’assurance dans certaines de nos projections, ce n’est pas à cause d’une quelconque incapacité. C’est juste notre subconscient qui nous a fait remonter un enregistrement qui n’est pas adapté à ces projections. La fonction de cette sauvegarde n’est là que pour livrer une réponse probable. Mais certainement pas un bilan avéré.

Le doute et son enrichissement

Alors, ça y est, vous venez d’avoir une idée, juste une idée (ou celle du siècle ?). Puis, quelque temps passe, et une hésitation s’installe. Cette hésitation, c’est comme une petite voix. Si vous l’écoutez bien, vous l’entendrez en train d’appeler ses congénères qui sont : angoisse, méfiance, suspicion, indécision, etc. C’est à ce moment-là qu’il faut agir. Car ce premier petit doute, si vous n’agissez pas, va faire comme l’uranium. Il va s’enrichir et dégager une telle énergie, que plus rien ne pourra l’arrêter.

Il faut toujours prendre en compte une incertitude, ne serait-ce que pour valider si ce qu’elle a à vous dire est logique ou si elle mérite juste un coup de pied aux fesses.

Et le plus souvent, c’est ce qui devrait arriver, car la plupart de nos inquiétudes sont infondées.

Peur, vertige

Le doute, un état d’esprit

Vous avez certainement remarqué, dans vos multiples expériences, qu’il y a des jours où tout vous semblait plus facile. Rien ne se mettait en travers de votre route et vous étiez d’un optimisme à toute épreuve. Puis, vous aviez soudainement une envie. Par exemple, aborder cette femme ou cet homme pour faire sa connaissance, et cela a très bien fonctionné.

Que s’est-il passé ? Votre entrain et votre optimisme ont eu raison de tout doute. Comment cela se fait-il ?

Quand vous êtes dans une phase d’optimisme aiguë, même si des doutes vous atteignent, ils n’auront aucun impact. Et c’est pour cela que les personnes positives semblent réussir tout ce qu’elles touchent.

La valeur d’un doute ne varie qu’en fonction de l’intérêt qu’on lui accorde.

Le doute est toujours complètement décorrélé du résultat, que ce dernier soit un succès ou un échec. Plus précisément, admettons que vous désiriez accomplir quelque chose.

Que vous la réussissiez ou pas, n’a pas de rapport avec vos doutes. La seule chose que peut faire un doute, c’est de vous empêcher de faire ce à quoi vous aspirez, ou de vous prémunir d’un risque.

Tordre le cou au doute

Alors, quels sont les points à retenir en cet instant crucial où un doute s’installe ?

Dans un premier temps, posez-vous la seule question à vous poser : « Ce doute, a-t-il ou non, une quelconque légitimité dans mon cas précis ? ». Écoutez la réponse, tout le reste n’est que fioritures.

Dans un second temps : faites, réalisez, avancez, foncez, battez-vous, etc.

Ou alors, changez vos plans.

Zen, yoga

Les doutes sont de bonnes nouvelles

Car oui, il y a effectivement de bonnes nouvelles : vous avez des doutes. C’est peut-être assez inattendu, vu que tout le monde pense que ce n’est pas bon d’en avoir.

Mais tous ces scrupules, inquiétudes, perplexité vous prouvent au moins une chose : vous évoluez, et c’est parce que vous évoluez que vous avez ces hésitations.

Il existe bien des personnes qui jamais ne doutent, ce sont celles qui jamais n’avancent.

Tous ceux qui sont dans une phase d’évolution personnelle, ont des doutes, même ceux qui semblent ne pas en avoir.

Donc, la prochaine fois, quand vous aurez cette drôle de bestiole qui débarque dans votre tête, réjouissez-vous, vous faites partie des gens qui avancent.

Toutefois, les doutes peuvent être des leurres. Si vous les laissez-faire, ils peuvent avoir cette capacité de vous stopper dans votre élan.

Alors, promettez-moi une chose : de ne plus jamais laisser vos doutes accumuler des nuages dans le ciel bleu azur de vos rêves…Si vous n’êtes pas convaincu(e)s, allez voir cet excellent article de Lucie Rondelet.

Nicolas de « Nico la rédac »

2 thoughts on “Les doutes en question

  1. Merci Nicolas pour cet article très instructif sur le doute : je l’ai lu d’un trait. Moi qui suis habitée à longueur de temps par ce « sentiment », je sais maintenant qu’il est à la tête de toute une bande d’autres « émotions » prêtes à m’éloigner de mon but. Et tout ça pour me protéger, diantre ! :-). Je te promets d’être vigilante !

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