La « Marche du siècle » | Focus

marche-du-siecle

Article écrit par Gaëlle Curto

marche-du-siecle

Lycéens et étudiants avaient ouvert le bal le 15 mars en suivant une grève mondiale pour le climat à la suite de l’appel de la jeune Suédoise Greta Thunberg. Le mouvement, qui a rassemblé plus d’1 million de personnes dans le monde, s’est accompagné d’une mobilisation pacifique le lendemain, pour lutter contre l’inaction du gouvernement sur les thématiques du climat et des inégalités sociales. D’après le cabinet indépendant Occurrence, ce ne sont pas moins de 45 000 personnes qui ont défilé à Paris (107 000 d’après les organisateurs et 36 000 selon les autorités) ; plus de 350 000 dans 220 villes du reste du pays. Le point sur cette « Marche du Siècle ».

Une convergence des revendications entre climat et justice sociale

140 organisations comme Greenpeace ou encore la Fondation pour la Nature et l’Homme créée par Nicolas Hulot avaient invité à manifester pour le climat le 16 mars. À travers toute la France, militants écologistes, familles et jeunes sont ainsi descendus dans la rue, rejoints par les Gilets jaunes et les participants aux Marches des solidarités contre le racisme et les violences policières.

Le modèle économique capitaliste cautionné par l’État est considéré comme le principal coupable de la crise tant climatique que sociale. Les revendications concernant la préservation de la planète et la justice sociale convergent vers la volonté de « créer du sens » : privilégier les circuits courts, consommer des produits locaux et de saison pour sauvegarder les ressources de la planète, prendre davantage conscience du dérèglement climatique pour mettre en place des mesures concrètes et faire cesser les injustices sociales et économiques.

La « Marche du Siècle » et l’ « Affaire du siècle » : une volonté d’intensifier la mobilisation 

Les associations souhaitent durcir la mobilisation dans cette bataille contre l’État, poursuivi en justice pour « inaction face aux changements climatiques » par 4 associations (Greenpeace France, Fondation pour la Nature et l’Homme de Nicolas Hulot, Notre Affaire à Tous et Oxfam France) en vertu de l’intérêt général. Cette initiative, appelée l’« Affaire du siècle », a pour objectif la reconnaissance par la justice du devoir de l’État d’agir contre le réchauffement climatique en le limitant à 1,5 °C.

L’Accord de Paris de 2015, entré en vigueur en novembre 2016, entend contenir dans l’idéal la hausse des températures de la planète à +1,5 °C par rapport aux seuils existants avant l’industrialisation de la société. Or actuellement, les États indiquent une augmentation de 3 °C de la température mondiale d’ici à 2100.

Et après la « Marche du siècle » ?

Le 19 avril est programmée une journée de désobéissance civile qui rassemblera Greenpeace, les Amis de la Terre et ANV-COP21. Le G7 de l’environnement se tiendra à Metz en mai et le sommet du G7 se déroulera à Biarritz fin août.

Le 24 mai prochain aura également lieu une autre opération d’envergure à l’instar de la grève pour le climat, et ce 2 jours avant les élections européennes.

Les associations semblent avant tout souhaiter servir de déclencheur à l’amplification d’un mouvement populaire partageant des revendications.

1 thought on “La « Marche du siècle » | Focus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *