
Le président de l’Équateur, Lenin Moreno, a décrété l’état d’urgence dans tout le pays suite à des manifestations violentes jeudi 3 octobre. Le pays subit depuis quelques jours des grèves et des blocages causés par une augmentation du prix du carburant de plus de 100 %.
Les raisons de ses manifestations
Ces manifestations font suite à l’annulation des subventions pour le diesel et l’essence dans le cadre d’un accord conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI). Cette annulation entraîne une augmentation des droits de douane pouvant atteindre 123 %. De nouveaux tarifs sont donc entrés en vigueur. Ainsi, le prix d’un gallon américain (3,7 litres) de diesel est passé de 1,03 à 2,30 dollars, et celui d’essence de 1,85 à 2,40 dollars.
De violentes manifestations
De violents affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre près du siège du gouvernement. La police a fait l’usage de gaz lacrymogène en réponse à des jets de pierres et de cocktails Molotov. Dix-neuf manifestants ont été arrêtés.

Le pays paralysé
Les écoles de plusieurs régions ont fermé leur porte depuis jeudi. Le secteur des transports est quant à lui en grève. Aucun taxi ni bus ne circule. Les manifestants, rejoints par les étudiants, ont bloqué des rues en mettant le feu à des pneus.
L’état d’urgence déclaré
Le président Moreno a déclaré l’état d’urgence afin d’assurer, selon lui, la sécurité des citoyens et d’éviter le chaos.
Cette mesure peut rester en vigueur soixante jours et être prolongée pour une période de trente jours. Elle permet notamment d’établir des zones de sécurité sur le territoire, de suspendre ou de limiter certains droits, comme celui de libre circulation et d’imposer la censure aux médias. L’état d’urgence donne la possibilité également de mobiliser l’armée et la police afin d’assurer l’ordre public.
Le président a mis en garde les manifestants en affirmant qu’il ne permettrait pas qu’ils « imposent le chaos » et que « cette époque est révolue ».
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