Diabète : le pancréas artificiel, une révolution pour les malades ?

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Les diabétiques insulinodépendants plus à l’aise dans leur quotidien grâce aux chercheurs grenoblois 

La startup Diabeloop a obtenu la norme CE pour commercialiser le pancréas artificiel cette année. Ce dispositif va largement contribuer à améliorer le quotidien des personnes ayant un diabète insulinodépendant

Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète insulinodépendant est une maladie auto-immune qui se traduit par un dysfonctionnement du pancréas : les cellules bêta des îlots de Langerhans ne libèrent plus l’insuline. Cette hormone, qui nous sert à vivre et à réguler notre taux de sucre dans le sang, ne se libère plus chez les patients DT1. Actuellement, les enfants et les adultes malades testent leur glycémie avant chaque repas au moins. Ils s’injectent également de l’insuline avec une seringue ou grâce à une pompe. Les contraintes de la maladie sont multiples. En effet, les personnes diabétiques insulinodépendantes doivent calculer leurs apports glucidiques (en sucre rapide et lent) de leur alimentation et s’injecter de l’insuline en fonction de leur taux de sucre dans le sang (glycémie). L’insuline injectée provoque parfois des hypoglycémies quand le calcul n’est pas assez précis. C’est donc un casse-tête que de réguler soi-même sa glycémie, et les dispositifs pour se soigner sont nombreux :

  • appareil pour tester la glycémie ;
  • stylo piqueur pour faire sortir la goutte de sang ;
  • bandelettes pour recueillir le sang ;
  • bandelettes pour tester l’acétone en cas d’hyperglycémie prolongée ;
  • pompe à insuline ou seringue.
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L’innovation de Diabeloop s’avère de fait très utile pour les personnes souffrant de diabète de type 1. Le système améliorera la gestion des soins au quotidien.

Le pancréas artificiel : une avancée scientifique intelligente

La startup a développé un dispositif ingénieux : grâce à leur système, la gestion du diabète se fait en boucle fermée :

  • un capteur de mesure de glucose en continu ;
  • une pompe à insuline en patch ;
  • un terminal de gestion des données (activité physique, alimentation, glycémie) et des injections d’insuline.
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Quel est son fonctionnement ? Toutes les 5 minutes, un signal est envoyé par Bluetooth. Grâce à un algorithme spécifique, le terminal procède à l’analyse des données et peut ainsi envoyer le message à la pompe d’injecter le bon dosage d’insuline. La charge mentale du patient est de ce fait réduite !

Grâce au système auto-analysant en boucle-fermée de Diabeloop, les soins des personnes diabétiques de type 1 seront facilités. Ils gagneront un temps incroyable. Diabeloop peut commercialiser son dispositif depuis janvier 2019.

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Seule ombre au tableau : le système n’est malheureusement pas encore remboursé par la sécurité sociale. Il faut effectivement qu’ils prouvent que ce n’est pas plus cher et moins efficace que les autres dispositifs. Et les avancées scientifiques étant fulgurantes, comme le cœur imprimé en 3D fonctionnel dans une dizaine d’années, un autre style de pancréas artificiel pourrait voir le jour avant sa validation par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie.

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