
De l’espoir, voilà ce que devraient ressentir les patients souffrant de troubles du langage à la suite d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), de maladies neurodégénératives comme le Parkinson ou encore de graves traumatismes. Des chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont mis en œuvre un véritable exploit : une technologie puissante permettant, grâce à un algorithme (méthode scientifique de traitement de données), de traiter les messages du cerveau en paroles audibles et compréhensibles.
Collaboration cerveau-machine : retrouver les mots

Connaissez-vous Stephen Hawking ? Il est sans doute le précurseur du « décodeur cérébral ». Après de graves complications des suites d’une pneumonie, ce célèbre physicien britannique, immobilisé par la maladie de Charcot, perd la parole en 1985, puis ses toutes dernières capacités motrices en 2008. Un capteur infrarouge, placé sur ses lunettes, repère les micromouvements de sa joue qui stimulent, à leur tour, le curseur et le clavier. Avec huit mots par minute, la tenue d’une conversation semble difficile (150 mots par minute en moyenne).
C’est une grande révolution technologique et médicale que proposent Edward Chang et son équipe (UCSF). Testée sur cinq épileptiques, cette liaison cerveau-machine traduit les signaux cérébraux issus du cortex auditif en un discours distinct et à la tonalité naturelle.
Décodeur cérébral : des algorithmes à la parole

Utiliser la technologie pour traduire les informations envoyées par le cerveau en paroles, relève d’un véritable défi. Pour parvenir à ses fins, l’équipe du professeur Chang a implanté sur les cinq volontaires, une série d’électrodes sur la surface du cerveau ainsi que des capteurs de mouvements sur la langue, les dents et les lèvres des sujets. Pour l’anecdote, les patients ont eu pour consigne de lire une centaine de phrases provenant d’une base automatique de reconnaissance vocale, et notamment le passage du célèbre conte La Belle au bois dormant. L’algorithme a décodé, de manière totalement incroyable, les informations émises par le cerveau ainsi que les mouvements enregistrés et les a traduits en voix synthétique. Si quelques mots semblent incompréhensibles, le résultat paraît encourageant.
La méthode reste perfectible, mais Edward Chang a bon espoir de restaurer la communication pour des patients incapables de parler. Encore une avancée technologique, qui cette fois, nous laisse sans voix !
Wouah, je reste sans voix, c’est le cas de le dire !! J’ai lu deux livre de Stephen Hawking qui reste pour le moins un extra-terrestre, quel incroyable personnage ! J’ai perdu un oncle il y a quelques années de la même maladie que lui !